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En fin d’après-midi, le vendredi 24 janvier, nous avons rejoint l’auberge du Nabre à Mérens-les-Vals (09115). Il a fallu emprunter une route escarpée et étroite pour y arriver, l’auberge étant située dans le village « haut », à côté de l’église romane « St Pierre de Mérens d’en Haut ».
Nous nous sommes installés dans le bâtiment principal tout en haut dans les combles, dans une grande chambrée d’une douzaine de lits, ou matelas, avec un lavabo !
Nous avons fait connaissance avec le guide, Wannes, qui a donné quelques indications sur le déroulement du séjour. Par ailleurs, nous avons été bien accueillis par la maîtresse de maison et son adjointe, qui nous avaient concocté, pour commencer, un bon repas, dans l’ancienne grange de la ferme dotée d’un magnifique poêle à pellets…
JOUR 1 :
La 1ère journée permet, pour un guide, de tester les aptitudes du groupe. L’enneigement étant faible, il nous a emmenés au Col de Puymorens où nous avons donc débuté à 1920m, en direction du Pied du Dôme de la mine, là où était exploitée une ancienne mine de fer qui a été fermée le 1er mai 1966. La progression n’est pas aisée, l’adaptation à l’altitude n’est pas évidente lorsque nous atteignons 2300 m. Il faut chercher l’oxygène !
Faire des raquettes, c’est aussi observer la nature : Wannes nous montre, notamment, des becs croisés (oiseaux dont le mâle présente un ventre rouge et la femelle un ventre vert) et des traces de lièvres, de renards, de martres ou même de campagnols. Nous bénéficions aussi des connaissances de Sylvio, le frère de Wannes, qui va nous accompagner toute la journée dans le cadre de sa formation de guide. C’est un ancien gardien de troupeaux et ses anecdotes sur les loups ou les ours captent notre attention.
Pour le pique-nique, à base de sandwichs, Wannes et son frère Sylvio nous façonnent une banquette dans la neige, au pied d’un rocher pour nous protéger du vent glacé, dans le secteur du pic de Font Freda, avec vue sur le pic de la Mine. A l’aller et au retour, nous croisons les pistes de ski de la station Porté Puymorens.
La neige est d’une consistance particulière, appelée gobelet, avec des grains de grande taille, comme du sucre, sans aucune cohésion. Tant qu’elle est en surface, cette neige est inoffensive mais si les grains sont enfouis, ils provoquent l’instabilité du manteau. Donc des risques.
Wannes et Sylvio nous initient par conséquent au maniement des DVA (Détecteur de Victimes d’Avalanches). Nous pratiquons un exercice de recherche, munis de nos DVA, de sondes et pelles à neige. Exercice très concluant : nous avons tous localisé avec succès la victime. Aurions-nous pratiqué les secours dans un délai suffisant pour sauver une vraie victime ? Pas sûr …
Une fois rentrés au gîte, nous faisons une dernière rando, 500 m à partir de l’auberge sur le GR 10 (100 m de dénivelé positif) pour bénéficier des sources d’eau chaude sulfureuse en pleine nature. Dans un cadre superbe, totalement sauvage, avec vue sur la vallée et les sommets enneigés environnants, nous enfilons nos maillots de bain et nous nous glissons dans les bassines chaudes, à 40°environ. Effet relaxant garanti ! Le retour sur le chemin caillouteux se fait à la lampe frontale. Nous rentrons tout juste pour le repas du soir.
JOUR 2 :
Aujourd’hui, nous nous dirigeons vers Ax-les-Thermes où nous déposons nos voitures. Le guide nous prend en charge dans son minibus vers la station d’Ascou, vers le col de Pailhères.
Il faut d’abord remonter en raquettes la piste de ski en direction du Pla de Mounégou avec une vue magnifique à 360°. Le vent qui balaie la poudreuse produit un spectacle fantastique. Certes, la neige a tendance à coller aux raquettes, donnant l’impression de devoir soulever 3kg de plus à chaque pas. Mais quelle beauté ! Quelle impression d’immensité immaculée !
Nous prenons le pique-nique au pied d’un massif de pins, exposés au vent et nous ne parvenons pas vraiment à nous réchauffer.
L’après-midi, nous poursuivons dans cet environnement vallonné, alternant montées et descentes, en croisant quelques skieurs de randonnée. Les plus courageux (4) iront au col de Coumeille de l’Ours, au pied du pic de Tarbesou tandis que les autres s’offriront une pause contemplative.
Enfin retour dans la vallée pour un grand moment de détente de deux heures dans les eaux chaudes, cette fois-ci à l’intérieur aux Thermes d’Ax : Bains, massage d’eau, caldarium (38°) ou frigidarium (15°), circuit d’eau en extérieur et aussi hammam et sauna. Bref, de quoi ressortir fripés mais revigorés.
Sans oublier d’aller se désaltérer à proximité pour parachever cette belle journée bien remplie.
JOUR 3 :
C’était annoncé : météo pluvieuse.
Nous prenons la direction de l’Andorre en passant par le Pas de la Case pour arriver à la station de ski de Grandvalira, à Grau Roig.
La pluie calme les ardeurs de quelques-uns du groupe, qui restent au chaud dans le restaurant de la station, tandis que quelques irréductibles tentent malgré tout une sortie cheminant entre les sapins. A l’arrivée, après la traversée d’un lac gelé, c’est un refus qui leur est opposé dans un restaurant d’altitude, trop classe sans doute pour daigner les accepter avec leurs pique-niques.
Le petit groupe va donc redescendre par les pistes de ski pour un regroupement à la station, pour le repas.
Nous rentrons à Merens, sans oublier d’effectuer une halte consumériste dans la multitude de magasins du Pas de la Case…
Nous arrivons de bonne heure à l’auberge. Vu les horaires, nous décidons de commencer des parties endiablées de jeux de société (Skyjo, Mineurs/Saboteurs et 6 qui prend). Nous avons le temps de prendre l’apéro, ce soir !
JOUR 4 :
Quelle joie : une belle journée ensoleillée s’annonce, pour un final en beauté.
Il aura fallu se lever plus tôt pour vider la chambrée et charger les voitures.
Nous roulons jusqu’à la commune des Cabanes où nous garons les voitures. Autant de moins à faire ce soir …. Ensuite nous montons dans le minibus de Wannes jusqu’à la grande station de ski de fond du plateau de Beille.
Si la température est négative, le beau soleil et la luminosité sur les paysages enneigés et hivernaux nous donnent de l’entrain. En effet, la neige est tombée au cours de la nuit et a recouvert le sol et les sapins d’une couverture blanche pure, parfois marquée par des traces d’animaux.
Par pistes et sentiers, nous cheminons vers de beaux points de vue. Cette journée est particulièrement belle, tant par le décor que par les conditions climatiques.
Nous prenons le pique-nique au soleil, pour une fois, et apprécions comme il se doit le café maison de Wannes, accompagné de son carré de chocolat.
Le parcours de l’après-midi est plus « technique ». Du hors-piste, de la navigation à vue à la recherche des meilleurs passages, en franchissant accessoirement des ruisseaux souvent cachés sous la neige. D’où quelques belles chutes sans gravité, ou bien des effondrements lors de passages sur des masses neigeuses non compactes. Fatigant mais avec plus de challenge qu’en terrain découvert …
Après le pot de l’amitié, il faut déjà reprendre la route vers Périgueux, sous la pluie. Cette parenthèse dans une ambiance différente permet de bien se ressourcer.
C’était un plaisir de partager ces moments avec un groupe sympathique, qui a fait preuve de cohésion.
Merci à Christophe, assisté de Gérard, d’avoir remis un séjour « raquettes » au programme et merci à Claudine pour son implication dans la rédaction de ce compte-rendu.
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